Le BIM 5D – classification versus métré

Bouwdata

Nov 8, 2024

Le BIM 5D – classification versus métré

Le 18/5, le CSTC organise une session d’information sur la classification dans le BIM, dont l’un des thèmes est « Les livrables réalisés dans le cadre du CT1 ne semblent pas correspondre à 100% aux besoins du secteur. Quels sont les besoins du secteur ? Une question récurrente dans ce groupe de travail était celle d’un métré uniforme. Cependant, la classification en BIM n’a rien à voir avec les métrés. Ces derniers sont liés à un système de cahier des charges en vue des appels d’offres, ce qui disparaîtra dans les niveaux BIM supérieurs 

Jetons un coup d’œil à la fiche d’information du Bouw Informatie Raad des Pays-Bas concernant les niveaux BIM :

Le niveau 0 concerne les documents, sans objets numériques.

Le niveau 1 est orienté objet, en 2D ou en 3D, peu importe, et l’information y est intégrée, toutefois sans liaison entre les différentes disciplines ou aspects. En d’autres termes, au niveau 1, il n’y a pas de lien entre le modèle et, par exemple, un logiciel de calcul ou de planification.

Le niveau 2 permet de fusionner les choses. Chacun travaille toujours dans son propre modèle, mais il est fusionné en une seule vue qui est échangée avec des tiers sous la forme d’un document. Il existe des liens avec les logiciels de calcul et de planification, mais tout cela se fait au sein d’une organisation unique, contrôlée de manière centralisée.

Le niveau 3 est la chaîne totalement intégrée qui s’étend sur l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment. Cela implique que les gens commencent à communiquer par le biais des objets eux-mêmes et ne partagent plus d’informations par l’intermédiaire de documents qu’ils doivent parcourir pour trouver eux-mêmes leurs informations. 

A l’AWV, c’est le monde OTL !

Les appels d’offres forment comme un « rideau de fer » entre le monde des concepteurs d’une part et celui des exécutants d’autre part. Ajoutez à cela le fait que dans tout ce spectacle, le maître d’ouvrage est un auditeur passif qui perd généralement le lien avec ses propres exigences de départ, ceux qu’il a fait approuver par son conseil d’administration.

Un métré est une liste de quantités et de prix unitaires qui sont vérifiés mensuellement par rapport à ce qui a été réalisé sur le chantier afin d’établir une facture. C’est tout en termes de partage des connaissances.

Cependant, 95 % de tous les projets actuellement réalisés le sont encore par le biais d’un appel d’offres. Je comprends donc la nécessité d’un métré gobal. Mais la question est de savoir si nous devons encore y consacrer du temps, étant donné que nous voulons tous monter en compétence en  BIM.

Au Royaume-Uni, il existe le RIBA plan of work dans lequel le cycle de vie d’un bâtiment est divisé en 7 « étapes », chacune d’entre elles étant assortie d’un ensemble fixe de tâches. Important à savoir : depuis leur première publication, l’adjudication n’est pas une « étape » mais une tâche appelée « procurement » et qui apparaît dans toutes les étapes. En d’autres termes, chaque partie nécessaire au financement, à la conception, à la construction et à l’entretien d’un bâtiment fait l’objet d’un contrat approprié. Les contrats NEC4 ont vu le jour au Royaume-Uni à cette fin. Ce ne sont rien d’autre que des documents juridiques et des outils permettant d’atteindre cet objectif en évitant autant que possible les conflits.

La « classification »  se situe dans le monde BIM niveau 3 – RIBA plan of work – NEC4.

Ceux qui veulent avoir leur mot à dire à ce sujet se doivent de connaître l’ISO 12006-2:2015 Construction immobilière  – Organisation de l’information des travaux de construction – Partie 2 : Cadre pour les classifications  comme leur poche !

Si vous souhaitez toujours participer à la discussion mais que vous n’en savez pas assez sur la norme, envoyez un courriel à pbo@bouwdata.net. Vous recevrez une explication gratuite comprenant son interprétation par SfB, Uniclass et CCS avec tous leurs avantages et inconvénients.

La chose la plus importante à comprendre est qu’un « construction result » va dans trois directions, à savoir

Les Work results abordent le résultat du point de vue de l’entreprise, par exemple le terrassement, la maçonnerie, le plâtrage, etc.

ET ICI, IL EST NÉCESSAIRE DE DISPOSER D’UN CAHIER DES CHARGES TECHNIQUE GÉNÉRAL, TEL QUE LE SB250/260/270 DE L’AWV.

Si vous souhaitez malgré tout organiser un appel d’offres classique, vous pouvez utiliser les numéros d’article de ces spécifications comme base pour votre rmétré.

Aux Pays-Bas, STABU2 existe depuis des années. En Flandre, il y a le VMSW, mais il ne vise que la construction de logements sociaux et laisse à désirer pour les parties qui souhaitent mettre en place d’autres types de bâtiments.

Parmi les systèmes de classification étudiés par le GT1, seul le CCS couvre cette partie de l’ISO 12006-2 mais, bien qu’il contienne de bonnes choses, il est incomplet avec un codage peu pratique.

  • Built Space – toute personne ayant assisté un acheteur sait à quel point il est important de procéder à une analyse « pièce par pièce ». Un programme d’exigences part également de là, car les utilisateurs d’un bâtiment effectuent leurs activités dans des pièces !
  • C’est l’une des variables système qui doit être utilisée comme point d’ancrage tout au long du cycle de vie par toutes les parties concernées.
  • Complexe> Entity > Élement – ces derniers sont les objets modélisés en BIM auxquels toutes sortes d’informations sont liées pour être partagées avec les contrôleurs de coûts, les facility managers, etc.
  • S’IL EXISTE UN CAHIER DES CHARGES TECHNIQUE GÉNÉRALE1, IL SUFFIRAIT AUX CONCEPTEURS DE RÉDIGER, POUR CHAQUE PROJET, UN CAHIER DES CHARGES DE  PERFORMANCE CONCIS.
  • Cela permettrait d’éviter de nombreux coûts d’échec qui résultent du travail incorrect de copier-coller pratiqué d’aujourd’hui !

1 Ce que TUC Rail et AWV, entre autres, ont déjà fait.

Il s’agit de trois mondes différents, chacun ayant ses propres besoins en matière de connaissances et sa propre façon de communiquer. Vous ne pouvez pas demander au constructeur, au concepteur ou à l’entrepreneur de prendre le rôle d’« interprète ». Si les gens se demandaient ce que je fais réellement ? Je suis le rouage gris de l’image ci-dessous qui gère et traduit de manière centralisée l’ensemble de l’administration et des finances afin que mes projets se déroulent de la manière la plus harmonieuse possible. Il s’agit en fait d’une version belge et pragmatique de la NEC4, mais sans les documents juridiques.

En guise de conclusion à ce topo, je voudrais souligner que, lorsque le débat sur la classification démarre, il existe des normes utilisées par les contrôleurs de coûts et les facility managers, à savoir

  • NEN 2699 – Coûts d’investissement et d’exploitation des biens immobiliers – Définitions et classification
  • NEN 2767 – Mesure de l’état des bâtiments
  • le Centre pour la gestion durable des bâtiments, géré entre autres par le CSTC, propose un cours très intéressant à cet effet.

Tous deux se réfèrent au tableau 1 du SfB pour la classification des éléments.

En Scandinavie, il est tombé aux oubliettes, en Belgique, il n’a pas bougé depuis 2008, mais aux Pays-Bas, il a trouvé un second souffle où, d’ici fin 2019, la partie technique spéciales aura été entièrement repensée. Le reste suivra sans doute.

Si vous classez les éléments différemment dans un modèle BIM, veillez à fournir une table de conversion vers ce « bon vieux » tableau 1 du SfB car sinon, nous, contrôleurs de coûts et facility managers qui voulons travailler sur base de normes, serons bien ennuyés. Merci d’avance !

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